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Communiqué

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Le BST publie sa Liste de surveillance 2018 : un appel à l’action pour mieux gérer la sécurité et la fatigue dans l’industrie des transports

Gatineau (Québec), le 29 octobre 2018 – Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd’hui sa Liste de surveillance 2018, qui cible sept principaux enjeux auxquels le gouvernement et les intervenants de l’industrie doivent remédier pour rendre le système de transport canadien plus sécuritaire dans les secteurs aérien, maritime et ferroviaire. Comme les précédentes, cette cinquième édition de la Liste de surveillance s’appuie sur des centaines d’enquêtes, sur des données et des observations probantes, et sur les recommandations actives du BST.

La fatigue des employés constitue un danger pour la sécurité dans les trois modes de transport. Elle est omniprésente dans cette industrie qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours par semaine et où les équipes peuvent travailler durant de longues heures, selon des horaires irréguliers et sur plusieurs fuseaux horaires. La fatigue a été retenue comme facteur contributif ou risque dans plus de 90 enquêtes du BST depuis 1992.

« Au BST, nous savons bien que la fatigue peut nuire au rendement. Nous le constatons enquête après enquête, dans tous les modes de transport, a déclaré Kathy Fox, présidente du BST. Transports Canada, les exploitants, les syndicats et les employés ont tous un rôle à jouer pour prévenir et gérer la fatigue au travail. Cela exige aussi de profonds changements d'attitude et de comportement tant chez les gestionnaires que chez les employés. »

La Liste de surveillance 2018 décrit clairement les mesures à prendre pour remédier efficacement à chacun des enjeux. Par exemple, pour bien gérer la fatigue, il faut à tout le moins une réglementation sur les périodes de service qui soit adéquate et fondée sur la science de la fatigue, des programmes de gestion de la fatigue, adaptés aux activités de chaque entreprise, ainsi qu'une formation en sensibilisation pour aider les employés et leurs gestionnaires à prévenir la fatigue et à en atténuer les symptômes avant que ne survienne un accident.

Cette année, trois enjeux ont été retirés de la Liste de surveillance en raison des mesures prises par les intervenants ou des progrès réalisés en vue d'atténuer les lacunes de sécurité sous-jacentes : le transport de liquides inflammables par rail, les enregistreurs audio-vidéo à bord des locomotives en voie principale et les approches non stabilisées qui se poursuivent jusqu'à l'atterrissage aux aéroports canadiens. Le BST continuera de surveiller les progrès réalisés dans ces domaines par le biais de ses enquêtes, de ses recommandations actives et de ses activités de sensibilisation.

« Voilà pour les bonnes nouvelles, a indiqué Mme Fox. Ce qui est plus troublant, c'est la persistance de certains enjeux qui sont sur la Liste de surveillance depuis déjà un bon moment. »

À nouveau cette année, la Liste de surveillance 2018 met en évidence certains enjeux qui présentent des risques systémiques pour la sécurité des transports :

Le problème est amplifié par les importantes lacunes qui demeurent dans le régime de gestion de la sécurité et de surveillance prévu pour les entreprises de transport de compétence fédérale. De plus, étant donné la lenteur du processus réglementaire à mettre en œuvre les recommandations du BST, les risques pour la sécurité persistent, ce qui relègue le Canada derrière certaines normes internationales. Plus de 60 recommandations du BST sont toujours en suspens après une décennie, le tiers d'entre elles remontant à plus de 20 ans.

Le BST suivra de près la progression des enjeux sur la Liste de surveillance 2018 et rendra compte publiquement des engagements et des réalisations des agents de changement.

« L'amélioration de la sécurité passe inévitablement par le changement, a conclu Mme Fox, et le changement n'est possible que lorsqu'on accepte de remettre en question nos vieilles habitudes pour trouver de meilleures façons de faire. La sécurité de tous les Canadiens et Canadiennes, et l'intégrité de notre infrastructure et de notre environnement en dépendent. »