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Communiqué

Les conditions de la mer et l’état du navire ont causé l’inondation du chaland Lasqueti Daughters en mars 2015

Richmond (Colombie-Britannique), le 1er février 2016 — Dans son rapport d’enquête (M15P0035) publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) souligne que le manque de surveillance de la sécurité a été un risque important dans le naufrage et l’abandon du chaland automoteur Lasqueti Daughters. Le navire a été déclaré perte réputée totale, mais personne n’a été blessé.

Le 14 mars 2015, le chaland automoteur a quitté Campbell River (Colombie-Britannique) avec 17 personnes à son bord. Les conditions de la mer et du vent se sont détériorées pendant le voyage, et de l'eau a commencé à s'accumuler sur le pont et à s'écouler dans le compartiment de stockage avant. Le navire a commencé à faire naufrage et a été subséquemment abandonné. Il est toutefois demeuré à flot et a finalement été remorqué jusqu'à la rive, où on l'a volontairement fait échouer.

L'enquête a permis d'établir que les conditions météorologiques et de la mer que le Lasqueti Daughters a affrontées ont causé l'infiltration d'eau sur le pont principal par les écarts entre la rampe d'étrave, les pavois et le pont principal. Parce que le pont principal, qui avait récemment été remplacé, n'était pas étanche, l'eau s'est écoulée dans le compartiment de stockage avant. L'enquête a aussi dévoilé que les membres d'équipage ont tenté de pomper l'eau hors des compartiments de stockage à l'aide des pompes disponibles à bord. Toutefois, la pompe de secours n'a pas fonctionné, probablement en raison d'un bouchon d'air, et les autres pompes n'ont pas suffi à contrer l'infiltration d'eau. L'eau a continué à s'infiltrer et le navire a commencé à faire naufrage.

Dans le cadre de l'événement à l'étude, le programme de sécurité du propriétaire ne touchait pas le transport maritime des travailleurs et de l'équipement nécessaires à ses activités sylvicoles. Selon l'enquête, si le programme de santé et de sécurité d'une entreprise ne traite qu'une partie de ses activités, il est possible que certains risques ne soient ni reconnus ni éliminés. De plus, si les organismes dont les domaines de responsabilité se recoupent (dans ce cas-ci WorkSafeBC, le British Columbia Forestry Safety Council et Transports Canada [TC]) ne partagent pas de renseignements et ne collaborent pas les uns avec les autres ainsi qu'avec les propriétaires et les capitaines de navires, il y a un risque que des lacunes dans la surveillance de la sécurité se manifestent. L'enquête a aussi permis de constater que le navire ne détenait pas de certificat d'inspection de TC requis et que TC n'avait pas inspecté ou vérifié l'état du navire; en conséquence, il était impossible de reconnaître et d'éliminer les lacunes de sécurité. Le navire n'était pas doté d'un système de gestion de la sécurité (SGS), et la réglementation n'en exigeait pas.

Le BST a inscrit la gestion de la sécurité et surveillance sur sa Liste de surveillance. Comme le montre l'événement à l'étude, certains exploitants maritimes ne gèrent pas efficacement les risques pour la sécurité. Pour résoudre ce problème, le BST demande à tous les exploitants du secteur maritime de mettre sur pied des processus structurés de gestion de la sécurité sous la supervision de TC. Si les entreprises ne peuvent gérer efficacement la sécurité, TC doit non seulement intervenir, mais le faire de façon à changer les pratiques d'exploitation jugées non sécuritaires.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

Pour de plus amples renseignements :
Bureau de la sécurité des transports du Canada
Relations avec les médias
Téléphone : 819–360–4376
Courriel : medias@bst.gc.ca