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Communiqués

BST no R 02/2001

COLLISION PAR L'ARRIÈRE ENTRE DEUX TRAINS DE MARCHANDISES DU CHEMIN DE FER CANADIEN PACIFIQUE SURVENUE LE 11 AOÛT 1998 AU POINT MILLIAIRE 78,0 DE LA SUBDIVISION SHUSWAP PRÈS DE NOTCH HILL (COLOMBIE-BRITANNIQUE)

RAPPORT NUMÉRO R98V0148

Hull (Québec) le 6 février 2001 - La visibilité réduite dans une courbe et le bruit dans la cabine de la locomotive, qui rendait la communication difficile entre les membres de l'équipe, ont contribué à une collision par l'arrière entre deux trains de marchandises près de Notch Hill (Colombie-Britannique) le 11 août 1998.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) est arrivé à ces conclusions dans son rapport d'enquête sur cet accident publié aujourd'hui. Personne n'a été blessé, mais les deux trains ont subi des dommages.

Après l'accident, le Chemin de fer Canadien Pacifique et l'organisme de réglementation, Transports Canada, ont tenté de régler le problème relatif à la communication des signaux entre les membres des équipes. En outre, le Bureau attend les résultats de l'étude de Transports Canada portant sur le respect de la règle 34 du Règlement d'exploitation ferroviaire du Canada (identification et communication des signaux par les membres des équipes).

Toutefois, le Bureau craint que l'efficacité du programme ne soit partielle et temporaire. La pratique actuelle porte à croire que, pour bien des équipes, le respect de la règle 34 n'est pas nécessaire à la sécurité de l'exploitation. Dans les faits, la pratique généralisée, qui consiste à ne pas nommer les signaux, prive les équipes d'une mesure de sécurité supplémentaire, à savoir l'interprétation des signaux par le second membre de l'équipe; cette lacune a pour effet d'accroître les risques d'accidents.

Le rapport précise qu'on devrait envisager des mesures pour corriger cette lacune en matière de sécurité. Par exemple, on pourrait passer à un dispositif électronique enregistrable qui permettrait de communiquer les signaux au moyen de messages non verbaux et de consigner aussi les mesures prises par l'équipe, ce qui faciliterait les tâches de surveillance de la compagnie ou de l'organisme de réglementation. On pourrait également remplacer la règle actuelle par une mesure de sécurité supplémentaire plus pertinente qui pourrait avertir les membres de l'équipe si les mesures qu'ils prennent ne concordent pas avec ce que le signal exige.

Le Bureau croit qu'un examen exhaustif de la portée du problème et des différentes solutions possibles pourrait déboucher sur une amélioration importante de la sécurité dans le domaine du transport ferroviaire et a recommandé que :

L'efficacité et la sécurité de l'exploitation d'un chemin de fer sont tributaires en grande partie de communications précises et opportunes. Actuellement, la communication à bord des locomotives se fait uniquement de vive voix. Or, le bruit qui règne dans la cabine des locomotives, et plus particulièrement dans les locomotives plus vieilles, empêche les membres de l'équipe de se communiquer verbalement des renseignements essentiels à la sécurité. Par conséquent, le Bureau a recommandé que :

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada est un organisme indépendant régi par une loi du Parlement. Sa mission est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilitéés civiles ou pénales.

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